L’aluminium et l’écologie ?

pollution

La production d’aluminium par le procédé Hall-Héroult consomme des quantités considérables d’énergie, et ce avec un rendement … moyen. Il faut 13.5 MWH pour produire une tonne d’aluminium-métal, et le rendement énergétique global n’est que de 50%. Une usine typique nécessitera 600 MWH, soit la moitié de la production d’une centrale nucléaire standard.

On produit en moyenne quelques 38 millions de tonnes d’aluminium par an dans le monde, et cela implique le rejet de 78 millions de tonnes de CO2 dans l’atmosphère (sans compter l’effet de la génération de l’électricité employée pour cette production) . Mais il faut savoir relativiser les chiffres : ceci ne représente qu’un quart de pourcent des rejets annuels dus à l’activité humaine. Si je consomme 1 litre d’essence, je rejette déjà à moi tout seul 2,3 Kg de CO2

Il y aussi d’autres aspects négatifs à cette production : le rejet dans l’atmosphère de gaz tels que le tetrafluorométhane ou l’hexafluoroéthane , dont on estime qu’ils sont 10.000 fois plus absorbants du rayonnement infrarouge (émis par le soleil) que le CO2. La production d’une tonne d’aluminium provoque le rejet d’un Kg de ces gaz.

Mais il faut aussi prendre en compte les effets positifs de la production et de l’emploi de l’aluminium dans notre vie :

  • Tout d’abord, l’aluminium est quasi-indéfiniment recyclable. Il suffit de le refondre, ce qui consomme nettement moins d’énergie que sa production (95% en moins !).
  • L’emploi généralisé de l’aluminium –qui est trois fois plus léger que l’acier !- dans de nombreuses applications liées aux transports permet en soi-même d’économiser de l’énergie et de diminuer les rejets nocifs dans l’atmosphère.
  • Et puis, imaginez ce que serait le transport aérien sans l’aluminium dont on fait les avions…

Suite au prochain numéro.